Kimono Toujours : longue vie aux kimonos !
Peinée de voir ses kimonos et haori enfermés au fond d’un placard, et le savoir-faire de leurs artisans avec, Miyuki Koshimizu choisit, à l’âge de 20 ans, de leur octroyer une place privilégiée dans son quotidien.
C’est en France, où elle réside, qu’elle fit le pari de relooker des vestes haori, dans le respect du travail accompli, afin de les accorder à nos tenues modernes et ainsi de leur offrir une deuxième et longue vie.

Qu’est-ce qui est à l’origine de votre activité ?

J’ai commencé à porter le kimono comme un habit de tous les jours quand j’avais 20 ans. Mais le port traditionnel est un peu complexe, surtout quand on a peu de temps pour s’habiller. Alors j’ai commencé à porter un manteau de kimono (haori) que j’ai retouché comme une veste normale. Et comme beaucoup de Françaises m’ont demandé où on pouvait en trouver, j’ai commencé à en fabriquer pour la vente. Porter le kimono au quotidien, c’est comme porter et faire durer le beau travail des artisans. Tout le contraire de la fast fashion ! Et puis, c’est joli !

Présentez-nous votre activité.

Au Japon, je choisis des haori vintage, avec des motifs spectaculaires ou originaux et des couleurs très particulières que l’on ne trouve pas dans les tissus modernes. Puis je raccourcis la pièce en pliant le bas arrière vers l’intérieur pour qu’il soit moins long, et j’attache l’extrémité des grandes manches sur le dos pour qu’elles gênent moins les mouvements. Il m’arrive d’utiliser la machine à coudre, mais la plupart des pièces sont modifiées à la main sans les couper. C’est ma façon de les respecter, ainsi que toutes les personnes qui ont travaillé dessus avant moi.

Que souhaitez-vous transmettre par votre travail ?

Je trouvais dommage d’avoir des haori au fond de mes placards, précieux mais peu pratiques. Si vous avez de très belles choses mais que vous n’en profitez pas, toute l’énergie des artisans est endormie. C’est pareil pour tous les artisanats, les arts... C’est ce que je voudrais transmettre au Japon et en France avec mon projet. Beaucoup pensent qu’il est compliqué de porter le kimono, et c’est vrai. Je voudrais que tout le monde puisse le revêtir librement. D’ailleurs, au Japon, certains le portent déjà avec une chemise, un pantalon, des baskets, etc. À ma façon, je propose moi aussi un port de kimono plus pratique, qui s’adapte aux vêtements d’aujourd’hui.
Ainsi, les kimonos anciens continuent à vivre.

KIMONO TOUJOURS
Miyuki Koshimizu
www.kimonotoujours.com
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